Vous avez déjà eu l'impression d'être observé, seul, dans votre chambre ?
Ce petit espace sombre dans le coin de la pièce, que l'on ne peut s'empêcher de fixer. La forme étrange qui ne vous rappel aucun objet.
Vous n'avez pas l'impression qu'ils se raprochent? Vous n'osez plus bouger. La boule dans votre ventre grossi de plus en plus. De petit bruit surviennent.
Si l'interrupteur est à portée de main, vous êtes chanceux. Il suffit d'un clic pour que vos peurs disparaissent. Enfin... de votre chan de vision. Mais est ce qu'elles disparaissent vraiment ?
Si l'interrupteur est trop loin... pas de bol. Il va falloir attendre. Vous espérez que tout s'arrête, en sachant que ça n'arrivera pas. Que faire?
Dans un élan de désespoir, vous vous tournez de l'autre côté. Ou alors vous fermez les yeux. Si vous saviez a quel point vous avez tort...
Il est trop tard.
Vous n'osez plus regarder, mais vous savez qu'ils se rapprochent.
Ils. Et là vous vous en rendez compte. Ils. Pas il. Ni "cette chose". Ils. ILS. ILS!
Maintenant vous en êtes sûr. Vous n'êtes pas seul. Ils sont là. Plus dans le fond de la pièce, juste en face de vous.
Vous voudriez ouvrir les yeux. Impossible. Vous êtes pétrifié.
IL EST TROP TARD !!!
Plus rien.
Vous vous attendez à recevoir le coup fatal, mais plus rien.
C'était peut-être votre imagination...
Bien sûr que non !
Ils sont déjà en vous, à attendre leur heure.
L'heure à laquelle vous allez vous endormir. Car ces créatures se nomment "cauchemars".
C'est si sucré (+ des nouvelles)
Ça me fait mal.
C'est comme si des os se brisaient à chaque pas que je fais, avec leurs bruits stridents et leur vue rétissante. J'ai trop mal, et pourtant ce sentiment de plaisir malsain persiste à chaque fois que cela descend au plus profond de ma gorge, avec leurs bruits crispés et leur vue attirante. Un enfer doux, un enfer chaud, une abysse douloureusement exquise, à tel point que je n'en puis à chaque fois plus. La douleur et l'extase s'entremêlent et dans ma douce agonie je me laisse encore une fois me noyer. Quelle vue déplaisante.
Ta tête pourrit de jour en jour, et pourtant elle a bon goût. Ma gorge me brûle à nouveau, comment pourrais-je finir mon assiette, le ferais-je un jour, y arriverai-je à nouveau?
C'est sucré.
Invite moi donc à dîner, ce plat est si doux, si moelleux, ma spécialité. Tes doigts, tes ongles, tes poignets, oh je t'en prie fais moi goûter ce miel tant convoité avec tout ton être jusqu'à ce que ma gorge saigne.
C'est doux, c'est gluant et ça colle aux dents, je m'en moque éperdument de l'absynthe, j'aime tellement tout ce qui est sucré.
Le contenu de mon assiette a le goût de l'amour, l'intérieur de mon verre ne m'intéresse plus du tout. Laisse moi l'étouffer rapidement, je veux t'aimer au plus profond de ma gorge.
Laisse donc ce miel couler et voyons si je peux tout avaler. Mon sang bout dans mes veines,et je me sens m'effacer. J'aime les choses sucrées, alors cuisine moi donc un autre ongle, il est l'heure de manger, et n'oublie pas que j'aime tout ce qui est sucré!
Mais je m'en moque de l'absynthe qu'il y avait dans mon verre, je n'aime que les choses sucrées!
J'aime vraiment...
Je t'aime vraiment...
Ce goût tellement...
Ce goût, ce goût, ce goût ce goût,goût, goût,goût,goût,goût,goût,goût,goûtGOÛTGOÛTGOÛTGOÛTGOÛT.
C'est. Si. Sucré.
Y a une corde qui pend devant moi.
Y a un couteau derrière moi.
Y a un flingue à ma gauche.
Et du poison à ma droite.
Pour finir, y a une cage qui pend au dessus de moi.
J'ai la gorge serrée et le coeur aussi.
Pourtant j'ai presque l'impression de m'envoler.
Est-ce que j'ai vraiment envie de mourir?
Je commence à pleurer, peut-être les dernières larmes que j'aurai.
Je m'effondre, tellement de choix, tellement de possibilités, tous ce que je voulais était mourir, et maintenant je me pose cette question stupide qui est de savoir si j'en ai réellement envie.
Le paradis ou l'enfer, je ne sais pas, mais l'un d'eux m'ouvre ces portes, c'est le seul souhait que j'ai jamais eu, car même l'enfer se porte mieux que la terre.
Et pourtant, je ne comprends pas ce qui m'arrive, ce sentiment sur mes épaules, ces chaînes à mes pieds, d'où ça sort?
Je n'arrive pas à m'empêcher de pleurer et ça me donne juste envie de me frapper, je regarde mes issues une nouvelle fois.
Se pendre.
Se poignarder.
S'exploser le cerveau avec un flingue
S'empoisonner.
Mourir de faim.
Une mort lente ou affreusement rapide?
Je ne sais plus...
Qu'est ce que je veux.
La mort?
Le suicide?
Le meurtre?
Qu'est ce que je veux, cette question m'empêche d'avancer.
Le poids sur mes épaules pleure.
Il change de forme.
Ce poids, c'est celui de mes parents défunts qui font tout pour me garder sur terre.
Leur visage est tout rouge, ils me poussent le plus fort possible, pleurant sans s'arrêter, des larmes qui tombent par terre et sur mon visage.
Ils savent que ça ne suffira pas, que je vais quand même bientôt m'envoler, mais ils n'abandonnent pas. Ça m'attriste et me serre le coeur.
Les larmes qui tombent par terre constituent mes chaînes.
Sur un ton doux, elles me demandent:
-Tu vas disparaître, à un moment ou un autre, c'est inévitable, mais avant cela, que désires tu?
Je me relève et essuie les larmes sur mon visage.
J'attrape le couteau derrière moi et coupe la corde avec.
Je prends le flingue à ma gauche et tire dans la bouteille de poison à ma droite.
Soudain la cage tombe sur moi.
Je lâche mes armes
Je m'assois doucement, et dis aux chaînes:
- Je vous serez tellement reconnaissant si vous pouviez me montrer ce que ça fait,
D E M O U R I R
À ces mots le pistolet s'élève rapidement en l'air et *BANG!!*
On n'entend plus rien, ne sent plus rien, tout ce qu'on pouvait faire, était voir 3 doux sourires s'envoler.
Doh (vendredi, 25 août 2017 09:44)
Tragique et franchement bien écrit malgré la petit erreur de conjugaison, je comprends sa place dans la section :3
Eva (jeudi, 22 juillet 2021 12:14)
J'adore cette histoire, elle est triste et représente tellement de choses importante. Car qu'on veule la mort, il y a toujours quelque chose qui nous retiens, quelque chose dont on tient...
Leo ne sourit plus, ça fait longtemps maintenant.
Il avait une amie. Qu'il aimait même peut-être.
Mais un jour elle l'a perdu. Leo a disparu, perdu son sourire. Ce jour-là un autre garçon dont elle ne connaissait pas le nom est arrivé. Un peu moins gentil, mais toujours un sourire aux lèvres. Les yeux bleus, les cheveux clairs, et la peau blanche, laiteuse. Onze ans, ou douze. Peut-être dix.
Huit ans qu'il est avec elle et il n'a jamais grandi. Pourtant, même si son sourire était toujours était toujours présent comme celui de Leo, il était différent, et ses propos avaient changé du tout au tout. Il ne disait plus ces mots d'espoir et de vie, ces mots qui parlent d'avenir et donnent le sourire et l'espoir à cette fille. Ces mots que Leo savait prononcer si naturellement, avec son sourire heureux qui donnait envie de rire.
Ce nouveau garçon rigolait toujours, avec son sourire faux, qui donnait froid.
Il lui disait que le monde c'était d'la merde et que lui était loin de tout ça depuis longtemps.
Il lui disait qu'il était temps de grandir, de se rendre compte de ce qui les entourait depuis toujours.
Il lui a appris que les gens c'étaient des connards et que la vie valait pas grand chose, que s'buter c'était la solution. Pour tout fuir, pour se sentir bien, enfin. Il lui disait qu'il en savait quelque chose, que maintenant il était bien heureux.
Ils n'ont jamais réellement parlé de lui. Elle ne sait pas grand chose, mais pourtant elle sait tout. Que ce gosse est mort, noyé, et qu'il se faisait torturer. Elle a parfois des flashs de lui recroquevillé, des chaînes aux poignets et aux chevilles et les tâches colorées sur sa peau blafarde. Le sang aussi, le sol tâché. Les murs, qu'elle voit blanc, puis la seconde d'après, tâchés de rouge.
Elle a tout compris sans jamais vraiment chercher, et les visions d'lui et sa présence à chaque seconde, sa présence qui remplace l'absence de Leo lui fait du bien.
Elle l'aime, parce qu'il est pas méchant, parce qu'il souffre et c'est tout. Elle n'aimait pas autant Leo, il ne la comprenait pas, avec ses mots joyeux qui ne lui faisaient rien. Elle souriait parfois, mais elle était seule malgré tout.
Et pourtant...
Leo, reviens, abruti. J'ai besoin de toi.
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eva (jeudi, 22 juillet 2021 12:07)
J'adore ton histoire, car c'est exactement ce qui m'arrive chaque nuit, sauf que moi, miracle, je ne fais aucuns cauchemards !